Version française en dessous.

For two months, our teams from Gaza and Sderot have been documenting life as it is in their two cities: hope, anger, daily hardships, dreams. In Gaza, our characters have shown us what it means to live under siege. In Sderot, we have heard our characters tell us how their lives are haunted by kassams. All of them have told us about their desire to live inspite of everything, however different their situations might be.

It so happens that nearly at the very moment we had planned to complete our web documentary series, the truce is over. Now has come the time of weapons. Watching the videos that were produced over these two months, we are trying to imagine what our characters have to go though, what they are now thinking, what they are hoping.

At this moment, we are all worried about our friends from the Palestinian crew, about their characters, about their loved ones : « Nobody is safe here », this is what our friends in Gaza told us on Sunday December 28th during the night. On the other hand, are the kassams going to go on falling in Sderot, as though life were a Russian roulette? At this point, not a single person can be serene in this whole region.

One thing we are sure of is that beyond military and political statements, shows of force, pictures of bloodshed and war, our role is to let men, women, children be heard and seen so that we can understand how they are resisting this situation and struggling for survival. Now more than ever. How can we fulfill our mission in such circumstances? We are currently seeking means to go further. Please do not hesitate to write us, communicate with our characters and our crews. Despite the big noise of weapons, our voices can be listened to.


Et maintenant ?



Pendant deux mois, nos équipes, à Gaza et Sderot, ont rendu compte de la vie dans leurs deux villes : espoirs, colères, difficultés matérielles, rêves. A Gaza, nos personnages nous ont montré ce que l’enfermement du siège impose aux habitants. A Sderot, on a souvent entendu nos personnages évoquer leur hantise des « kassams ». Tous, où qu’ils soient, nous ont dit leur désir de vivre malgré tout, quelles que soient les différences de leurs situations.

Il se trouve que c’est presque au même moment où il était prévu que la production de nos vidéos s’achève que la trêve est rompue pour de bon. La parole est aux armes. En regardant à nouveau nos vidéos filmées pendant deux mois, nous cherchons à imaginer ce que nos personnages sont en train de vivre, ce qu’ils pensent, ce qu’ils espèrent.

En ce moment, nous sommes tous inquiets pour nos camarades de l’équipe palestinienne, pour leurs personnages, pour leurs proches : « personne n’est en sécurité ici » nous ont-ils dit de Gaza dans une communication téléphonique dimanche 28 dans la nuit. Et les lancers de kassams sur Sderot vont-ils continuer, transformant la vie en roulette russe ? Nous savons que personne ne peut être serein dans l’ensemble de la région, où qu’il soit, aujourd’hui.

Nous sommes certains que par delà les déclarations militaires et politiques, les démonstrations de force, les images de massacres et de guerre, notre rôle est de donner à voir et entendre comment hommes, femmes et enfants résistent à cette situation, comment ils cherchent à survivre. Maintenant plus que jamais. Comment remplir notre mission dans ces circonstances ? Nous cherchons à nous donner les moyens d’aller plus loin. N’hésitez pas à nous écrire, à écrire à nos personnages et à nos équipes. Malgré le fracas des armes, nos voix peuvent être entendues.